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放牛班的春天--The Choir

放牛班的春天/歌声伴我心(港)/唱诗班男孩

7.8 / 67,915人    97分鐘

導演: 克里斯巴哈蒂
編劇: 克里斯巴哈蒂
演員: 法藍柯波蘭德 尚巴堤莫里耶
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吳小持

2011-12-24 01:15:06

Les choristes 法語台詞全紀錄


Oui?
Pierre, on appelle de France.C'est urgent!
Après le concert.
C'est au sujet de votre mère.
Oui?
Tu me reconnais?Fond de l'Etang."Mon père va venir me chercher samedi."Pépinot.
Mais oui, bien sûr.
Pépinot.
Ca fait combien de temps?
Oh, juste une cinquantaine d'années.
Fond de l'Etang.
Ah, mais c'est toi, là,
au premier rang.
Et toi.
Et le pion, comment il s'appelait déjà?
Clément Mathieu.
Clément Mathieu.
Qu'est-ce qu'il a pu devenir lui aussi?
Ouvre.
"Fond de l'Etang.
Année 1949."(mille neuf cent quarante neuf)
C'est le journal que Mathieu a tenu
pendant son séjour à Fond de l'Etang.
Toute son histoire. Et la notre aussi.
C'est à toi qu'il le destinait.
J'aurais voulu te le remettre
en d'autres circonstances, mais...
"15 janvier, 1949.
Après plusieurs années d'échecs
dans tous les domaines,
J'avais la certitude que le pire était à venir."
C'était à l'internat de rééducation
réservé à des enfants en difficulté.
C'était, du moins, ce que disait l'annonce.
Fond de l'Etang.
Même le nom de l'établissement
semblait avoir été choisi pour moi!
Bonjour.
T'es tout seul?
Qu'est-ce que tu fais là?
J'attends samedi.
Pourquoi?
Mon papa va venir me chercher.
Mais on n'est pas samedi aujourd'hui.
Pépinot.
Pépinot.
Bonjour! Je suis Clément Mathieu,
le nouveau surveillant.
C'est vous pour le poste de pion?
Disons que j'ai déjà donné des cours
dans un collège privé.
Des cours de...?
Musique.
Ah, vous allez vous entendre avec Rachin.
Le directeur. C'est un ancien joueur de trompette.
Bonjour, Pépinot.
Bonjour.
Ses filles. Il habite juste là.
Vous ne l'avez jamais rencontré, M. Rachin?
Non, pas encore.
J'ai eu la place par Madame B.
Vraiment?
Lui, c'était le père Maxence.
Il m'a expliqué aussitôt qu'il remplissait
les fonctions de gardien,
infirmier, magasinier et vitrier.
Qu'est-ce qu'il fait lui?
C'est un puni de M. Rachin.
jours de travaux d'intérêt général.
Il fait la bonniche, quoi!
Ils sont comment les gamins exactement?
On ne vous a pas dit?
Non.
Mon infirmerie. Tout à l'heure
je vais vous montrer mon potager.
Avec plaisir.
Bon sang! Qu'est-ce qu'ils ont fabriqué?
Je vais vous aider.
C'est vous, Clément Mathieu?
C'est le directeur...
Rachin, directeur de l'établissement.
Ah, M. le Directeur, je m'excuse...
Ah oui, vous êtes en retard!
On m'a donné le mauvais horaire pour l'autocar.
La ponctualité ici est une valeur fondamentale.
Très bien.
Monsieur le Directeur.
Très bien, M. le Directeur.
Suivez-moi.
En premier lieu, je vous invite à prendre
connaissance de notre règlement intérieur,
puis vous prendrez l'étude à 16 h...
Qu'est-ce qu'il vous prend là?
eh ben, répondez!
Tenez, prenez ça.
C'est mon oeil.
Encore un piège. Regardez!
La jolie nature de nos pensionnaires!
Allez, mettez-le là!
Je ne vois rien!
N'exagérez pas! Montrez!
Ah oui, quand même!
Bon, vous, eh, sonnez la cloche.
Rassemblement!
Il faudrait peut-être appeler un médecin.
Mais vous connaissez les prix des visites?
Qu'est-ce que je vous ai dit là?
La cloche! Rassemblement!
Et où est-elle, cette cloche?
Elle vous crève les yeux,
là, près de la porte!!!
Eh, bon!
Rassemblement!
Rassemblement!
On fait souvent de petites surprises
comme ça?
Continuez à sonner!
En rang, par deux.
Tout le monde dans la cour!
Rassemblement!
Dépêchons!
Allez, plus vite! Et en silence!
Crane d'oeuf!
Silence!
Crane d'obus!
Silence!
J'ai dit EN SILENCE.
J'ai rien dit!
Silence!
Si j'ai ordonné ce rassemblement,
c'est parce que le père Maxence
vient d'être victime d'un lache attentat.
Selon notre principe action-réaction,
son auteur sera sévèrement puni.
Donc, si en trois secondes,
je n'ai pas le coupable,
chacun d'entre vous fera 6 jours
de cachot, à tour de r?le.
Ceci jusqu'à ce qu'il se dénonce
ou soit dénoncé.
Compris?
Un...
deux...
Trois.
Personne?
Naturellement. Approchez!
Vous, Mathieu.
Moi?
Oui, approchez!
Monsieur Chabert,
donnez-moi le répertoire.
Merci.
M. Mathieu, votre nouveau surveillant,
a la chance de ne pas vous conna?tre.
Crane d'oeuf.
Silence!
C'est donc en toute impartialité
qu'il désignera le premier puni.
Silence!
Choisissez un nom.
Au hasard?
Si vous permettez un conseil...
Laissez-le. Allez-y!
Boniface.
Pas de chance! Bon, Chabert, Boniface.
Mais, Monsieur, j'ai rien fait!
La ferme!
Mais c'est dégueulasse, j'ai rien fait!
Tu vas pas causer, hein!
Allez!
Je ne veux pas! Je ne veux pas!
Avec mon pied au cul, tu vas aller!
Silence!
Tant que le coupable ne sera pas connu,
la récréation est supprimée,
les visites interdites!
Je vous invite donc à le dénoncer
au plus vite!
Ca pousse à la délation, ça!
Comme tous les nouveaux, vous avez
des illusions généreuses, mon cher!
Nous en reparlerons dans 8 jours.
D'ici là, faites-vous indiquer votre
service par M. Régent
dont vous prenez le poste.
Des draps propres.
Merci.
Vous partez pour quelle raison?
Un coup de ciseaux.
Tout ça parce que j'avais confisqué
les cigarettes à Mouton.
Mouton?
Il y a un gar?on qui s'appelle Mouton.
Et il est encore là, Mouton?
Pour votre information, c'est Le Querrec
qui a piégé la porte de Maxence.
Je l'ai entendu qui le racontait
tout à l'heure dans le couloir.
Et vous n'avez rien dit?
Je ne voulais pas louper le car.
Le vieux père Maxence l'avait puni
pour avoir cassé des carreaux.
C'est une vengeance. Bien dans son style!
Le Querrec.
Souvenez-vous bien de ce nom-là: Le Querrec.
Et puis Morhange, oui.
Oui!
Morhange ne parle pas beaucoup,
mais faut s'en méfier.
Tête d'ange, mais le diable au corps.
Action-réaction.
Il n'y a que ça qu'ils comprennent.
Allez, je vous les laisse.
Bonne chance.
Merci.
Nos bienfaitrices.
Et là, l'emploi du temps.
Les classez étaient partagées
entre le directeur,
qui tenait les cours d'historie et de français,
tandis que les autres matières étaient
l'affaire d'un certain M. Langlois.
Mr. Langlois, je vous présente le nouveau pion.
Clément Mathieu.
Surveillant à votre age?
Oui, mais j'ai déjà enseigné.
Bien, c'est parfait.
Et c'est le plus rigolo.
Prenez votre étude maintenant.
Vous êtes en retard.
Pas besoin de vous montrer le chemin.
! V'là l' crane d'obus!
Messieurs!
On ne fume pas pendant la classe.
C'est valable pour tout le monde.
Même pour vous, monsieur.
Rends-moi ça!
Silence!
Rends-moi ça!
Silence!
Rendez-moi ça!
Ca commence bien...
Mes compliments, Mathieu.
Assis!
Naturellement!
Vous! toujours vous!
Qu'est-ce qu'il a fait?
Rien, M. le Directeur.
Comment ça, "rien"?
Vous alliez le punir.
Ah, non, non! Je le faisais aller
au tableau pour l'interroger
et quand vous êtes entré,
j'avais réclamé le silence.
Vous en aviez en effet bien besoin!
Que je n'aie pas à revenir.
Mettez-vous au coin!
Bien.
Maintenant que vous me connaissez un peu
mieux, une petite mise au point s'impose.
En ce moment même, un de vos camarades
est au cachot.
Pour rien.
Seulement moi, j'ai peut-être pas l'air
comme ça, mais moi, on ne me le fait pas.
Je connais le coupable.
Et je lui donne 15 secondes
pour se désigner.
J'attends.
Tant pis pour vous. Plus que 5 secondes!
Trop tard.
Le Querrec.
Qui est Le Querrec?
Moi, monsieur.
Tiens, donc!
Alors c'est vous qui avez blessé M. Maxence.
Mais non, monsieur, c'est pas moi!
Je ne questionne pas, j'affirme!
Mais j'ai rien fait!
Entre nos deux avis, M. le Directeur
saura faire la différence.
Ah! Pendant mon absence j'ai besoin
de quelqu'un de sérieux
pour surveiller la classe.
si j'en crois mon flair infaillible...
...Mr. Morhange.
Allons, allons, allons!
Qui est M. Morhange?
Ben, moi, monsieur.
Alors c'est vous la tête d'ange.
Descendez au tableau. Vous garderez
la classe pendant mon absence.
Allez!
Bravo! Jolie tenue là!
Sortez la chemise, c'est plus correct!
Puisqu'on dit que les fortes têtes
ont beaucoup d'autorité sur leurs
camarades, montrez-le
Allez, vous, chez le directeur!
Pitié, M'sieur!
Pitié?
Vous avez de la pitié pour celui qui
est à votre place? Et pour le père Maxence?
Je ne voulais pas lui faire du mal.
C'était juste pour lui faire une blague.
Pour lui faire une...?
...allez, au cachot pour commencer.
J'en ai assez, vous entendez?
Je vais vous appliquer une correction
dans mon bureau...
Qui est-ce?
C'est Leclerc.
Il a essayé de se barrer.
C'est la troisième fois.
Il va l'emmener au cachot.
Bon, ça vous fera un compagnon.
Non.
Ecoute! On va peut-être s'arranger tous les deux.
Tu as fait beaucoup de mal à M. Maxence
Beaucoup!
Alors je ne vais pas t'emmener chez le directeur,
mais je vais te punir quand même.
Désormais, au lieu de faire l'idiot pendant
la récréation, tu travailleras à l'infirmerie.
Je te nomme garde-malade du père Maxence.
Tu veilleras sur lui jusqu'à ce qu'il soit guéri.
Tu es d'accord?
Pas mal.
Hein?
Mais je crois que je peux faire mieux.
Donnez-moi votre craie.
Mettez-vous de profil.
Profil.
On fera un petit sourire, ça changera.
Vas-y, tu peux te retourner.
Ah, non! J'oubliais.
Petite note de couleur!
Mieux, non? Allez, filez à votre place!
Bien.
Pour mieux vous conna?tre, je vais vous
demander de m'écrire, sur une feuille,
votre nom, votre age et le métier
que vous aimeriez faire.
A ma grande surprise, tous les élèves
s'exécutèrent.
Tous sauf un.
Tu n'écris pas?
Tu es là depuis combien de temps?
Ca fait longtemps?
Je sais pas.
Allez, écris, petit bonhomme.
Première journée épuisante.
Je ne sais plus ce que
je suis venu faire ici.
Rachin me fait peur, cette batisse
me fait peur, même ces enfants
me font peur.
A tout moment j'ai l'impression qu'ils
vont rentrer dans mon box
pour me faire la peau.
Ma couverture.
Tu m' passes une taffe?
Ta gueule!
Raccouche-toi.
Je relus les fiches remplies par les élèves.
Tous rêvaient de métiers fabuleux!
J'obtins 2 pompiers, 3 cowboys,
dresseur de tigres, un pilote de guerre,
espions, un général de Napoléon,
un pilote de montgolfière, 3 légionnaires...
Mais pas un seul pion.
C'est gentil de te porter volontaire
pour venir me soigner.
Vous voyez, docteur, il para?t que le nouveau
pion a demandé un volontaire pour venir
s'occuper de moi.
Et c'est lui qui a levé le doigt.
Spontanément!
Comme quoi il faut croire aux miracles.
Entrez!
M. Mathieu, notre nouveau pion.
Alors?
C'est une sale blessure
que vous avez là, Maxence.
Si maintenant ils s'en prennent à vous,
il n'y a vraiment plus rien à espérer.
Car quand même,
vous êtes d'une patience avec eux...
J'ai la tête dure.
Il ne faut pas me plaindre.
Moi, ce que je plains, c'est surtout
ces pauvres gosses. On a quand même eu
un mort ici.
Mort?
Mouton ils 'appelait.
Il s'est jeté du haut du toit.
Une chance: c'était un orphelin.
Comme lui. Tout le monde dit qu'il n'y a
rien à faire. Mais c'est pas vrai.
C'est un bon p'tit gars.
Faut un peu le conna?tre, c'est tout.
Il a l'air gentil, père Maxence, hein?
Le Querrec, je te parle. Il est gentil,
le père Maxence, non?
Non?
Oui.
Je ne t'ai pas entendu.
Laissez-le! C'est un timide.
Un grand timide comme moi.
Un, deux, trois, quatre...
Plus vite.
Oui?
J'aimerais vous parler, M. le Directeur.
Vous voulez déjà nous quitter?
Non, je voudrais tenter une expérience.
Quoi donc?
C'est à propos de l'accident.
C'est pas un accident.
Certes.
cependant, je voudrais que vous
m'accordiez trois choses.
C'est ça?
1, que vous leviez la punition collective.
, que vous me laissiez punir le coupable
moi-même et 3 que vous m'autorisiez à garder
son nom pour moi.
A condition que vous l'ayez.
Evidemment.
Vous êtes d'une prétention, mon ami.
Alors vous croyez que vous allez trouver
le coupable comme ça?
Eh bien, parfait. Si vous réussissez, d'accord,
je lève la punition collective.
Mais, voilà, vous n'aurez jamais le coupable
ou alors moi, je suis le roi des imbéciles.
J'ai le coupable, M. le Directeur.
Ah, bon?
Qui est-ce?
C'est à dire, vous m'avez autorisé
à taire son nom.
Bon, eh bien... parfait.
Mais vos manières m'agacent!
Surtout que je n'aie pas
à me plaindre de votre classe!
Je les tiens déjà bien en main.
Haha, vous parlez bien vite, mon ami!
Un, deux, trois, quatre... Allez!
Allez, plus vite!
Il n'y a pas de photos de femmes à poil.
Je n'avais jamais dit que c'était
des photos de femmes à poil.
Il est marqué quoi sur le tien?
"Ave Maria for soprano
de Clément Mathieu."
Moi, j'ai, "Quatuor à cordes...
...de Clément Mathieu."
Ca a l'air d'être de la musique.
Qu'est-ce que tu connais, toi?
Ca peut-être du Morse.
Ou peut-être des codes secrets.
Ouais, ça se peut. Il n'est pas pion.
C'est un espion déguisé en pion?
Le crane d'oeuf!
Rendez-moi ça!
C'est quoi, M'sieur?
Ca ne vous regarde pas.
Il y a un problème, Mathieu?
Non, rien.
C'est de la musique.
Pour quoi faire?
Une chorale.
Dans les waters?
Allez, dehors, la chorale.
Pas de ça ici, Mathieu.
Pas de quoi?
Faites pas celui qui n'a pas compris!
Vous n'allez pas croire que...?
Cette fois-ci je ferme les yeux.
Vous voyez vraiment le mal partout.
Ici? Oui.
Crane d'obus, tu es foutu,
Ici c'est pas toi qui feras la loi...
Crane d'obus, tu es foutu
Ici c'est pas toi qui feras la loi...
Ici c'est pas toi qui feras la loi...
Alors, les mecs, vous vous dégonflez?
Toi, c'est Corbin, non?
Oui, M'sieur, mais j' fais rien!
Si, tu chantes.
Non, M'sieur, je vous jure!
Si, tu chantes. Et tu chantes faux en plus.
Tu ne t'en rends même pas compte.
Allez, recommence!
Je t'écoute.
Tu veux peut-être aller
chanter chez le directeur. Allez!
Crane d'obus, d'obus, t'es foutu
Crane d'obus, d'obus, t'es foutu
Ici c'est pas toi qui feras la loi
Ici c'est pas toi qui feras la loi
On ne t'a jamais dit que tu chantais
comme une guenon?
Hé, M'sieur. C'est vrai que c'est de la musique
que vous avez dans votre cartable?
Mêlez-vous de vos affaires!
Et a ce propos, le prochain que je
prendrais à fouiller dans mes affaires
...ça le co?tera cher.
Et maintenant, silence. On dort.
Au lit, hop!
Terminé.
Dors.
Cette rengaine me restait dans la tête.
Ils ne chantent pourtant pas très bien,
mais ils chantent!
J'ai même repéré quelques bonnes voix.
Y a-t-il vraiment rien à en faire
de ces gosses?
Moi qui m'étais juré d'enterrer
à jamais mes notes de musique.
Ne jamais dire jamais!
Il y a toujours quelque chose à tenter.
janvier.
Une semaine après l'accident, l'état
du père Maxence s'est brutalement aggravé.
Le médecin ordonne son transfert à l'h?pital.
Il va mourir?
Non, on va le sauver.
Ce même jour, Pépinot a eu des ennuis.
M. Pépinot, vous êtes un cancre.
Dernière question. La dernière.
Comment est mort le maréchal Ney?
J'attends...
A la chasse?
Zéro.
Vous me copierez Sortez!
Boniface. Approchez, mon petit!
Tenez, pour vous récompenser
de votre rédaction.
Donnez ça à Mme. Marie
pour qu'elle vous donne un biscuit.
Vous saviez vous que le maréchal Ney
avait été fusillé, non?
Mais oui, M'sieur. Comme Napoléon!
Sortez.
Un instant, M. Morhange.
J'ai vu que vous preniez des notes
pendant mon cours.
Je vous avoue qu'une telle application
m'étonne de vous. Apportez-moi votre cahier.
Charmant.
Tenez! Lisez! Admirez l'orthographe!
"M. Rachin bouffe de la merde par
paquets de dix!"
Il a écrit "Monsieur"?
Non.
M. Mathieu, action-réaction.
Au cachot!
Allez.
Messieurs, bon appétit.
Merci.
T'as faim, Pépinot?
Tiens, t'as le droit de bouffer.
Pépinot?
C'est un orphelin.
Ses parents sont morts pendant l'Occupation.
Comment sont-ils morts?
Je ne sais rien.
Le problème c'est que le gamin
s'est mis en tête que son père
va venir le chercher le samedi.
Chaque samedi il n'y a personne.
Alors on lui dit que ce sera
pour le samedi d'après
et ainsi de suite.
Il ne serait pas plus simple
de lui dire la vérité?
Sans fois on lui a répété que son père
était mort tout comme sa mère.
Rien à faire!
Et maintenant on le laisse attendre
devant les grilles. Si ça lui fait plaisir...
Silence!
Vous avez vu? Action-réaction!
C'est-à-dire?
Action.
Réaction.
Il y a quelqu'un au parloir
qui demande le petit Morhange.
Morhange, mais il est au cachot.
Les punis n'ont pas droit aux visites.
Vous le savez bien, c'est le règlement.
Eh ben, allez le dire vous-mêmes à la personne!
Bonjour, madame.
Bonjour.
Je suis le nouveau surveillant.
Je suis la mère de Pierre Morhange.
Clément Mathieu.
Je sais, c'est pas le jour des visites,
mais c'est le seul moment où...
Non, c'est pas ça.
Il est encore puni?
Ah, non, non! Il n'est pas puni...
...mais... mais, il n'est pas là.
Comment ça?
C'est-à-dire qu'il y a une heure on l'a
emmené chez le dentiste.
Il avait une rage de dents.
Une rage de dents?
Oui, une rage de dents, mais pas grave.
Il sera là le soir.
Je ne pourrai pas l'attendre.
Je prends mon service à 5 h.
Je peux vous laisser quelque chose pour lui?
Ah, oui, bien sûr!
Elle s'appelle Violette.
Violette Morhange.
Mère célibataire, désespérée par
l'attitude de son fils,
enfant voleur, introverti, qu'on renvoyait
de l'école publique pour de nombreuses fugues.
Lorsque, contre la volonté de sa mère,
Pierre fut placé à Fond de l'Etang,
elle déclara au juge: "au moins
il mangera chaud midi et soir."
Ils ont des chapeaux ronds,
Vive les Bretons!
Ils ont des chapeaux ronds,
Vive la Bretagne!
Ils ont des chapeaux ronds,
Vive les Bretons!
Soprano. A gauche.
Leclerc.
Il est né, le divin Enfant,
Chantons tous son avènement.
Oui, c'est presque juste.
Alto, à gauche!
Delaire.
Trois kilomètres à pied,
Ca use, ça use
Trois kilomètres à pied
Ca use les souliers.
Va, recommencez là...
Quatre kilomètres à pied,
Ca use, ça use
Quatre kilomètres à pied,
Ca use les souliers.
C'est bien ce que je pensais.
Basse, à droite.
Ricoeur.
J'ai du bon tabac dans ma tabatière
J'ai du bon tabac; tu n'en auras pas!
T'es interdit de fumer, hein!
Alto, à gauche.
Illouz.
L'amour est un enfant bohème
Il n'a jamais, jamais connu de loi
Soprano, évidemment. A gauche.
Bien. Pépinot.
Je connais pas de chanson.
C'est pas grave. Je vais t'en apprendre.
Entre temps je te nomme
Assistant Chef de Choeur.
Là.
Boniface.
Maréchal, nous voilààààà!
Qui est-ce qui t'a appris ça, toi?
C'est mon grand-père.
Un peu démodé. Bon. A gauche.
Clément.
Aux armes, citoyens,
Têtes de chiens...
Bon. A droite.
Les monos, c'est de la racaille
Ca fume et ça boit pour tout
ce que ça travaille.
A gauche.
Coucou, hibou,
Coucou, hibou,
Très bien. Alto.
Ton fort!
Ton fort!
Fais-moi voir, Corbin.
Alors, je suis désolé, ça n'existe pas,
cette note. Viens un peu là.
M. Pépinot, donnez-moi la partition.
Merci beaucoup. Ouvre tes mains.
Tiens-les comme ça. Voilà!
Je te nomme "Pupitre"!
M. Pépinot, baguette!
Merci.
Attention! Au trois...
Encore une fois.
Et voilà.
Un, deux, trois, quatre.
Le Querrec est au pain sec...
Tous les soirs je leur fais travailler
la manière simple de la composition.
Carpentier s'est égaréééé
Nous sommes de Fond de l'Etang,
C'est pour le moins déconcertant.
Nous sommes de Fond de l'Etang
Et c'est bien ça qui est embêtant!
Pas mal.
Ce n'était pas du grand art,
mais je captais leur attention.
Pour aller plus loin, j'avais besoin
maintenant du soutien de mes hiérarchies.
Quoi?
Une chorale?
Oui.
Mon pauvre Mathieu, vous êtes
complètement à c?té de la plaque.
Une chorale! Mais vous n'allez
jamais leur tirer une note du gosier ou
alors moi je suis le roi des...
Non, je vous supplie, M. le Directeur,
ne me dites pas le roi de quoi.
Pourquoi donc?
Parce qu'ils chantent déjà.
Ah oui?
Oui, mais un tout petit peu.
Alors pourquoi êtes-vous venu me demander
une autorisation que vous avez déjà prise?
Je n'aime pas vos manières, vous m'entendez?
Monsieur le Directeur...
Vous m'embêtez.
J'ai d'autres soucis en tête.
Très bien. J'aimerais rire moi aussi.
Faites-les donc chanter!
Mais si ça tourne à la chienlit,
vous perdez votre place.
Merci pour vos encouragements,
Monsieur le Directeur!
février.
Lorsque j'attaque les premières
répétitions, Rachin s'acharne
contre Morhange.
A sa sortie du cachot, il le condamne,
pour l'exemple, à un mois
de Travaux d'Intérêt Général.
Recommencez dès le début. Allez!
Hé, la bonniche! Tu n'oublieras pas
de faire mon lit!
février.
Visite du docteur Dervaux,
médecin psychiatre.
Il nous apporte un cadeau.
Nous avons donc décidé de sortir ce gar?on
de la maison de redressement de St. Ferréol
afin d'étudier ses capacités d'adaptation
à un univers plus... libéral.
Contrairement à la plupart de ses camarades,
Pascal Mondain commence à lire
et à écrire.
En tout cas, il sait parler.
A peu près normalement.
Nous avons soumis ses facultés intellectuelles
au test Binet-Simon.
Ah, le test Binet-Simon.
Ah oui, il a été soumis également au test
de Rorschach et Drüss Fables.
Excellent.
Ce test, comme vous le savez...
Ce test classait les enfants
en sept catégories:
normaux, suffisants,
limite, débiles légers, moyens,
profonds,
Et pour finir, les imbéciles.
Mondain se situe dans la zone limite.
Ce n'est pas un démon
à proprement parler,
mais je dois vous prévenir:
Il a le profil d'un pervers
instinct grégaire.
Ah, quand même...
Ca veut dire quoi, au juste?
Et ben, le...
Docteur?
Tendance à la cruauté, au parasitisme,
à la destruction, et surtout,
surtout, à la mythomanie.
Voilà.
Il est déjà plein, des gens comme ça ici...
Sauf qu'ici les enfants ont accès à des
disciplines généralistes.
Il est donc intéressant d'observer
comment Mondain peut s'y intégrer.
C'est la moindre des choses.
Nous essaierons tous d'être à la hauteur
de vos attentes scientifiques.
Messieurs, prenez en charge cet individu!
Je vous garde le déjeuner?
Avec plaisir.
Portez-lui toute l'attention nécessaire!
Action-réaction.
Pas de cigarette ici.
Pour bien entamer l'expérience,
je devais tout d'abord affirmer
mon autorité.
T'as vraiment une gueule de connard, toi!
T'as intérêt de te tenir à carreau.
Sinon, ça va barder!
D'accord.
Ca va barder?
Toi, tu connais certainement
une chanson, non?
Ben, ouais, mais...
Mais quoi?
Ca va pas vous plaire.
Essaie toujours. Viens!
Allez!
Je t'écoute.
A la claire branlette,
J'ai sorti mon poireau
Pour enculer Ginette
Sans lui faire de bobo.
Stop!
Il y a longtemps que je t'encule...
Ca va.
Je te l'avais bien dit.
Pas mal.
Il y a du travail, mais tu as déjà
une bonne voix de baryton.
Une voix de quoi?
De baryton. C'est pas une insulte.
C'est quand on chante avec une voix grave.
Mets-toi au fond avec les basses.
Putain!
Et laisse ta putain tranquille.
Le prochain qui se marre,
c'est mon poing dans la gueule!
Quand tu veux, Mondain!
Isolement terminé.
Je vous ramène Pépinot.
Vous l'avez oublié près de la grille.
Alors, Pépinot?
On n'est pas samedi.
Au fait, je voulais vous dire...
Dans les lettres que vous envoyez
au parents...
Je n'en ai pas.
Oui, ben pour ceux qui en ont,
rappelez-leur qu'ils peuvent venir vous voir
le 1er et le 3ème jeudi de chaque mois.
Morhange, tu commences déjà à être inattentif.
Qu'est-ce que je viens de dire?
Ben, je sais pas.
Je viens de dire que tu peux écrire
à ta mère pour lui dire de venir te voir
le 1er et le 3ème jeudi de chaque mois.
Ou les deux si elle le veut.
T'as compris? Seuls les punis n'y ont
pas le droit, alors méfie-toi!
Moi, mes vieux j'ai pas envie de les voir.
Oui, mais Morhange
a peut-être envie de voir sa mère.
Peut-être qu'il n'est pas le seul.
Bon, tu vois, Morhange?
On a une vraie chorale.
Je m'en fous.
Quoi, je m'en fous?
Quelle est ta voix?
Montre la gamme, vas... DO...
Allez!
Tu veux retourner d'où tu viens?
Allez, la gamme, vite!
La grossièreté ne te va pas très bien,
mon p'tit gars.
Tout le monde ne peut pas être Mondain.
Bon, allez, on reprend.
Bon, et où tu vas, toi?
J'en ai marre, j'vais pisser.
Mondain, une minute!
Corbin.
Moi aussi, je peux aller pisser, M'sieur?
Bon, allez, tout le monde sort.
Et en silence! Silence!
Tu chantes bien, ma belle.
T'en veux?
On t'a laissée toute seule?
Je vais te protéger, moi.
Attends-moi!
On se ressemble, tous les deux.
Moi, mes parents, c'est des enculés.
Toi, ta mère, c'est pareil.
Si elle veut plus de toi,
c'est pour être tranquille.
Non, c'est parce qu'elle travaille.
Ah, c'est vrai, ce qu'ils disent
alors les autres?
Quoi?
Que c'est une pute.
Je t'arrange la gueule.
Allez!
Toi, t'es mort!
Ah, oui?
Ce jour-là, Morhange manquait
à l'appel de 15 h.
Personne n'a jamais su d'où il revenait.
Mais il était revenu.
C'était l'essentiel.
Ben, qu'est-ce que tu fais là, toi?
J'ai pas le droit de monter.
Comment ça, t'as pas le droit?
Pourquoi ça?
J'ai pas de sous.
T'as pas de sous pour aller dormir?
Qu'est-ce que c'est que cette histoire?
C'est Mondain.
Il ne me laisse pas monter
si je ne lui donne pas de sous.
Faut qu'on fasse gaffe.
Là où j'étais avant,
je me suis fait gauler par le pion.
Alors j'ai d? lui régler son compte.
Comment?
Un coup de ba?onnette.
Je l'ai bien saigné.
Tu l'as tué?
Un peu, oui.
Ici c'est pareil. Faut pas qu'il me
casse les couilles, votre Crane d'Oeuf.
Mathieu c'est bien.
Tu parles!
Par devant il te chante une berceuse,
quand tu dors, ça vient te tripoter la bite.
Ceux-là, faut tous les crever!
Bonsoir, messieurs.
Bon appétit.
Monsieur, je vous jure, j'avais rien fait.
Je vois que tu fréquentes du bon monde, Corbin.
Dégage!
Pour ce qu'il est du festin,
ça reste entre nous. Cadeau.
Mais je te préviens: tu ne parles plus
à Pépinot!
T'approche pas de lui!
Je t'interdis même de le regarder!
Est-ce que c'est clair?
Un seul regard vers lui, un seul,
et ta vie se transforme en cauchemar.
Vois sur ton chemin
Gamins oubliés, égarés
Tends-leur la main
Pour les mener vers d'autres lendemains.
Sens, au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
Ardeur de la vie
Sentier de gloire
Qu'est-ce tu fais là, Morhange?
Rien, m'sieur.
Alors j'ai entendu des voix?
Ca doit être la fatigue.
Article 8 du Règlement intérieur:
Il est interdit aux élèves
de pénétrer seuls dans les classes.
Avec M. Rachin tu le recopierais
Sans compter s'il irait le dire
à ta mère.
Je n'ai rien à foutre de ma mère.
Qu'est-ce qu'elle t'a fait? Explique-moi!
Je n'ai rein à vous dire.
Attends, j'ai pas fini.
Tu vas pas t'en tirer comme ça.
Tout se paie ici.
Demande à Pépinot.
Morhange, toi, tu fais des choses qui
ne te ressemblent pas.
Faire le mur, te bagarrer,
jouer le voyou.
Tu fais peut-être rire les autres, mais pas moi.
Alors à partir de demain, participation
obligatoire à la chorale!
Les cours de musique. Tous les jours!
Allez, file te coucher!
Allez!
mars.
Il ne peut pas s'en douter,
mais moi, j'en suis sûr.
Sa voix est un miracle.
La promesse rare d'un don exceptionnel.
Vous pouvez sortir en silence.
J'ai dit en silence.
Et peu à peu, alors que ma chorale progresse,
j'apprivoise mon nouvel élève.
Bonheurs enfantins
Trop vite oubliés, effacés,
Une lumière dorée brille sans fin
Tout au bout du chemin.
Sens, au coeur de la nuit
L'onde d'espoir
L'ardeur de la vie
Sentier de gloire.
Bon, prenez vos cahiers de calcul.
Comment Mathieu, c'est vous qui faites
chanter les enfants?
Oui, monsieur.
C'est un reproche?
Oh, pas du tout.
Au contraire, j'adore la musique.
Il m'arrive parfois à moi-même
de pousser la chansonnette.
Ah bon?
Qu'est-ce qu'on attend
pour être heureux?
qu'est-ce qu'on attend
pour faire la fête?
Bonne journée.
A vous aussi, cher collègue.
Arithmétique. Page 27.
Messieurs, dames.
Bonjour, madame.
Pierre est prévenu. Il arrive.
Ca ne va pas?
Tout va très bien.
Et ses dents?
Ca c'est arrangé.
Vous lui avez dit que j'étais passée?
Non.
Pourquoi?
C'est-à-dire je préférais ne pas lui dire.
Vous savez, Pierre est un gar?on très sensible...
...et doué.
Oui, pour faire l'imbécile.
Pas seulement. Et bien à ce propos,
il faudrait que je vous parle.
Chanter? Mais personne ne le lui a appris.
Mais il a un don.
Faut faire quelque chose.
Bonjour.
Eh voilà, je vous laisse. N'hésitez pas
à venir me voir.
Je n'ai pas dit à ta mère que tu avais été puni.
Je lui ai dit que tu étais chez le dentiste.
Ne me trahis pas!
Alors il para?t que tu chantes bien?
Ouais.
Il a l'air content de toi, ce monsieur.
Il est gentil avec toi?
Ca va.
Il y a du linge propre
et je t'ai fait ton gateau au chocolat.
T'es content?
Avril. Ces enfants m'inspirent.
J'étais sûr, je savais qu'un jour viendrait
où l'on jouerait ma musique.
Je m'appelle Clément Mathieu.
Je suis musicien et chaque nuit
je compose pour eux.
Caresse sur l'océan
Pose l'oiseau si léger
Sur la pierre d'une ?le immergée.
Air éphémère de l'hiver
Enfin ton souffle s'éloigne
Loin dans les montagnes...
Vire au vent tournoie déploie tes ailes
Dans l'aube grise du levant
Trouve un chemin vers l'arc-en-ciel
Se découvrira le printemps
Calme
Sur l'océan...
C'était pas bien, M'sieur?
Si, c'était bien.
C'était très bien.
Avance, cochon!
Petit merdeux. Allez!
Avance!
Qu'est-ce qu'il a fait?
Il a volé ma montre.
Dans ma chambre que je l'ai surpris.
Alors je passe voir Rachin.
Action-réaction.
Et vous l'emmenez où?
Au cachot. 15 jours! Allez!
Attendez!
Attendre quoi?
C'est mon seul baryton.
Oui, Monsieur le Directeur?
J'ai encore trouvé du graffiti sur...
Excusez-les, Monsieur le Directeur,
c'est une balle perdue.
Ecartez-vous!
Mathieu, Chabert...
...avec moi.
Fin mai. Au fur et à mesure que le temps passe,
j'enregistre de nouvelles victoires.
Debout! C'est l'heure!
Leclerc.
Ouais?
On est toujours copains?
Ouais, pourquoi?
et 3 ça fait combien?
53!
T'es sûr?
Ben, ouais!
Merci.
C'est peut-être une illusion,
mais pourtant, même notre directeur
semble être gagné par le changement.
.
Regardez, c'est monsieur Maxence!
Attention! On ne bouge plus!
Souriez!
Allez! Dehors, Mondain!
Hé, p'tit, c'est fini.
Allez, allez! Un, deux...
Chabert, je viens de voir M. Rachin,
pour lui dire que la chorale de Mathieu
était sensationnelle!
Allez!
Je suis fatigué.
Mais t'es toujours fatigué! Allez! 29.
Qu'est-ce qu'il vous a dit?
D'aller me faire foutre! Voilà.
Il est où Mondain?
Et vous n'avez pas noté sa disparition
avant d'aller courir?
Il était à l'appel ce matin, M. le Directeur.
C'est après qu'il a d? partir.
Très bien, dans ce cas, j'interdis
toute promenade jusqu'à la fin de l'année.
Ila pris beaucoup d'argent?
La totalité. Près de Comment je fais pour payer
mes fournisseurs maintenant?
Jamais je n'aurais d? accepter de le prendre ici.
Tout ça pour une expérience...
Je m'en foutrai des expériences!
Comme vous avec votre musique.
Je devrais faire livrer du charbon
pour l'eau chaude. Ca attendra
la semaine prochaine.
Entre-temps, je préviens la gendarmerie.
Quand il était dans son cercueil,
Il l'avait dure comme une carotte
Avec sa bite en arc de cercle
Il essayait d'ouvrir le couvercle!
...
J'observe que le chant les rend
intelligents, Mathieu.
Ils sont en net progrès.
M. le Directeur, les gosses n'ont plus
d'eau chaude depuis trois semaines.
L'eau froide c'est très bien
pour la circulation. Sortez!
Au fait, Mathieu,
finie, la chorale.
Mais, Monsieur le Directeur...
Merci, M. Mathieu.
Oui, passez-moi la gendarmerie.
Je ne sais pas encore ce qu'on va faire
pour la chorale,
mais pour les gosses,
on va chauffer au bois.
Il n'y a plus de bois.
Et ça?
Réserve personnelle de M. le Directeur.
Chabert. Action-réaction.
Chabert m'a étonné.
Je le prenais pour un double zélé de Rachin,
mais c'était en fait un brave type
qui considère le sport et la musique
comme les moteurs essentiels
de la cohésion nationale.
Le Querrec, je te vois pas ou quoi?
Avec son aide, j'organise la résistance.
Notre chorale devient clandestine.
Vous avez tendance à baisser en fin de phrase.
Je vous demande pour la dernière fois
de bien détacher chaque note.
Bon, il est tard, on verra ça demain.
Mais, M'sieur, on ne fait pas
la deuxième partie?
Je ne t'ai pas appris le solo.
Mais moi, je l'ai appris.
Comment ça, tu l'as appris?
Ah! Bon, seconde partie.
Allez.
Le 13 mai, peu après 15 h,
Mondain était de retour.
Où est l'argent?
J'sais pas.
Alors qui me l'a volé?
J'sais pas. C'est pas moi!
T'en veux encore?
Alors?
Il le frappe?
Depuis une demi-heure.
Il est fou.
Il perd surtout son temps.
Il ne dira rien, le gamin.
Bon.
Et là on va recommencer depuis le début.
Où est l'argent?
Parle!
Où est l'argent?
Lache-le!
Lache-le!
Calme-toi!
Calme-toi!
Ce gar?on vient d'avouer. C'est parfait!
Je rappelle tout de suite les gendarmes.
Vous allez conna?tre d'autres maisons,
mon petit!
Avec d'autres gardiens et d'autres barreaux.
Pour ne pas entamer leur moral fragile,
l'affaire Mondain a été dissimulée aux enfants.
On l'avait renvoyé dans son école,
point final.
Une poule
produit en moyenne...
oeufs par an.
Bien nourrie...
logée...
J'ai vu les filles de Rachin aujourd'hui.
Toutes nues?
Non.
dans un poulailler aéré...
et propre,
elle en pond Combien d'oeufs de plus peut ainsi
obtenir
le fermier qui élève...
neuf poules?
Belle journée.
Ca fait du bien un peu de soleil.
Nous allons vers de beaux jours.
Vous savez, Pierre m'étonne un peu plus
chaque jour.
En tout cas, je voulais vous remercier
de ce que vous faites pour lui.
Je le fais un peu pour vous aussi.
Enfin, je veux dire, si Pierre va bien,
vous aussi vous irez bien...
Laissez-moi faire.
non, laissez, c'est rien.
C'est de l'encre.
T'es chiant, imbécile!
Tu veux qu'on nous enferme tous au cachot?
Qu'est-ce qui se passe?
Pourquoi vous lui tapez dessus?
Dis-moi, toi, Bébert.
Ben, parce que c'est lui
qui vous a jeté l'encre.
Tu pouvais pas fermer ta gueule, toi?
Tu me fais honte, Pierre.
Attendez.
C'est pas grave. C'est juste de l'encre.
Je le comprends, c'est de la fierté,
c'est parce que vous êtes belle.
Belle?
Je veux dire, vous n'avez rien à voir
avec les autres mères qui viennent
voir leurs gosses.
Parce que je vis seule, c'est ça?
Moi aussi.
Mais vous n'avez pas d'enfants.
Non.
Enfin, j'en ai Mais eux, ce qu'ils voient quand vous venez,
c'est la femme qu'ils rêvent tous d'avoir.
Enfin, la mère dont ils ont tant rêvé.
Pour Pierre vous n'êtes pas un rêve.
Vous êtes sa mère.
Et comme tous les enfants,
il n'aime pas partager.
On doit absolument le sortir de cet internat
où il perd son temps.
Lui trouver une école de musique.
Ce que je voudrais
c'est qu'il ait un vrai métier.
La musique c'est un vrai métier,
à condition d'avoir un bagage solide.
Il pourrait entrer au Conservatoire de Lyon.
Je le suivrai pour qu'il ne prenne pas
de mauvaises habitudes.
Même là-bas on peut tomber
sur de mauvais professeurs.
Et après?
Après il deviendra ce qu'il doit devenir.
Pierre est une exception et je vous jure
que je fais tout pour qu'il s'épanouisse.
Mais j'ai besoin de vous aussi.
Je comprends.
Merci.
Non, ça va pas.
Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui?
On dort?
Et toi, Boniface, t'as vu
comment tu te tiens?
Tu crois qu'on peut chanter comme ça?
Redresse-toi!
On repart à "Si doux est le concert".
Et mon solo?
Quel solo?
Mon solo.
Ah, oui, ton solo. non, il n'y a plus de solo.
T'avais pas une mauvaise voix,
mais personne n'est indispensable.
Tu chantes, tu ne chantes pas, ça m'est égal.
On peut bien se passer de toi. Ecoute.
Bon, on reprend à...
On reprend à "? nuit"...
? nuit
Viens apporter
à la terre
Le calme enchantement
De ton mystère
Mathieu.
Vous allez vous faire engueuler, M'sieur.
Mr. Chabert m'a dit qu'il était en ville!
Bon, merci, les enfants.
Vous pouvez aller jouer dans la cour.
Vous m'embêtez, vous savez?
Monsieur le Directeur, je vous promets,
les devoirs sont faits.
Voilà que nos dames bienfaitrices
ont eu vent de votre chorale.
C'est la comtesse elle-même qui m'écrit.
elle nous rend visite, avec ses amis,
dimanche prochain.
Elle veut écouter ça.
Mais c'est formidable.
Enfin, j'veux dire, c'est bien.
Je vois ça d'ici.
Minauderies, musique.
Pourquoi pas des petits-fours?
Vous me mettez ces corvées sur le dos
avec vos imbécilités...
Enfin, vous remarquerez que la musique
ne dessert pas la discipline.
Depuis quelque temps
on a quand même eu moins de problèmes...
Hasard.
Je ne crois pas beaucoup au hasard, M. le D.
C'est ce que j'ai cru comprendre.
Car qui en dehors de vous
aurait pu parler de votre chorale à la Fondation?
C'est moi.
Vous savez écrire, vous?
M. Maxence a cru bien faire, sans doute...
Faites-moi grace de vos commentaires.
Je n'aime pas vos manières, Mathieu.
J'ai l'impression que vous n'aimez pas
grand-chose, Monsieur le Directeur.
M. Rachin. On vous demande au parloir.
On en parlera plus tard.
Pour vous.
Des fois, je me dis qu'on aurait d?
laisser Mondain l'étrangler.
Violette me remerciait de ce que
je faisais pour son fils.
Elle voulait m'en parler en privé
et m'annonçait quelque chose
de très important.
Rendez-vous au Café de la Place,
le J'ai écrit au Conservatoire de Lyon.
Je connais un peu le directeur.
Il m'a gentiment répondu qu'il
serait ravi d'auditionner
et en cas d'admission, il ferait tout
pour lui obtenir une bourse.
De ce c?té-là, je pense que les choses
vont être plus simples désormais.
Ah, bon?
Oui. Depuis que je vous ai rencontré,
Je... enfin...
Ma vie a... Comment dire?
Basculé?
Oui.
Grace à vous.
J'aurais pas pu imaginer que...
Moi non plus, j'y croyais plus.
Remarquer, j'ai peut-être tort
de m'emballer trop vite.
Ah, non.
Non, vous pouvez me faire confiance.
C'est vrai que vous m'avez porté chance.
Chance?
J'ai rencontré quelqu'un.
C'est un ingénieur.
De Lyon justement.
Je l'ai connu au café.
Il travaille dans la région
pour la construction d'un pont.
Ca va?
Ca va. C'est une chance formidable
pour vous et pour Pierre.
Ne m'en voulez pas, je suis obligée de filer.
Ca me ferait plaisir que nous puissions
déjeuner tous les trois un de ces jours.
vous pourrez lui parler de Pierre.
Vous voulez bien?
Pourquoi pas?
Au revoir.
Au revoir.
Et merci pour tout.
J'oubliais.
Ne dites rien à Pierre pour l'instant.
Excusez-me. Je peux prendre la chaise?
Oui, oui.
Merci.
Madame la Comtesse, veuillez
accepter quelques fleurs.
Je n'ai pas tout saisi,
mais je comprends l'intention.
Merci, mon petit.
Tenez.
Mme. la Comtesse, permettez-moi
de vous présenter M. Mathieu, notre surveillant
qui fait chanter ces chers enfants.
Madame la Comtesse.
Mes compliments, monsieur.
Nous suivons avec beaucoup d'intérêt les méthodes
pleines de compréhension de m. Rachin.
Méthodes auxquelles nous vous remercions
d'apporter votre aide.
Au fait, cette chorale,
c'est une idée de...?
C'est-à-dire...
Euh, de moi, Madame la Comtesse!
De moi.
Je suis, en effet, très heureux, Madame,
de porter mon aide à un directeur
aussi compréhensif.
Eh bien, faites-les chanter!
Monsieur Rachin est un modeste;
il n'aime pas les compliments.
Voilà.
Alors, qu'est-ce que vous allez
nous faire entendre?
"La Nuit des Rameaux",
Madame la Comtesse.
Oh, ça doit être magnifique.
Excusez-moi?
Qui est ce p'tit gar?on qui se tient à l'écart?
C'est un puni?
Celui-là?
Oui.
Celui-là, c'est un cas à part.
Permettez?
? nuit
Viens apporter
A la terre
Le calme enchantement
De ton mystère
L'ombre qui t'escorte
Est si douce
Si doux est le concert
De tes voix chantant l'espérance
Si grand est ton pouvoir
Transformant tout en rêve
? nuit
? laisse encore
A la terre
Le calme enchantement
De ton mystère
L'ombre qui t'escorte
Est si douce
Est-il de beauté
Aussi belle que le rêve?
Est-il de vérité
Plus douce
Que l'espérance?
Et dans les yeux de Morhange
qui suivaient si bien ma mesure,
je lisais tout à coup
beaucoup de choses:
de la fierté, la joie d'être pardonné,
mais aussi - et c'était bien nouveau pour lui,
comme de la reconnaissance.
Premier jour de l'été.
Notre chorale compte un nouvel élément.
Excusez-moi, j'ai raté la reprise.
Au temps pour moi.
Allez-y.
Bon, encore.
Je sens dans le regard de mes gosses
des désirs d'escapade,
de construire des cabanes au plus près du ciel.
Ce beau temps les rend tristes.
Allez voir; c'est important.
J'étais en train d'effacer le graffiti
sur les lieux des toilettes,
J'ai soulevé une pierre et j'ai trouvé ça.
C'est l'harmonica de Corbin.
Et ça.
Il y a au moins Personne ne savait où était ta planque.
Alors ne me dis pas que l'argent
est arrivé là par hasard.
Tu sais que Mondain a été renvoyé
parce qu'on l'avait accusé de vol.
Je ne savais pas.
C'est vrai. Tu savais pas.
Enfin, maintenant je te le dis.
Qu'est-ce qui t'a pris?
Tu voulais faire quoi de tout cet argent?
Si je vous dis, vous ne le direz à personne?
Personne.
Je te le jure.
Je voulais me payer...
Te payer quoi?
Une montgolfière.
Je ne sais pas qui a commis ce vol,
mais c'est bien la preuve que Mondain
est innocent.
Il serait jamais parti sans l'argent.
Je ferai l'enquête après-demain.
Mais ne vous faites pas du mauvais sang,
Mathieu.
Si Mondain n'est pas coupable aujourd'hui,
il le sera une autre fois.
On ne peut rien pour ce genre d'individus.
Il y a une justice, quand même!
Justement, elle s'occupera de lui.
M. le Directeur, attendez-moi!
Attendez-moi!
Vous partez vous aussi?
Je profite de la voiture.
Je vais passer les vacances en famille.
Chez ma soeur.
Il y a un piano.
Vous savez ce qu'il va faire à Lyon, Rachin?
Je crois qu'il va discuter du bilan financier
de notre comité patronal.
Non?
Si.
Mais en vérité il va surtout faire
des ronds de jambe pour son avancement
et sa décoration.
Vous pensez qu'il obtiendra ce qu'il veut?
Habile comme il est? Il va présenter un bilan
idyllique de son établissement
en passant sous silence
toutes les horreurs que vous connaissez.
Et puis il va s'attribuer la réussite
de votre chorale.
Réussite?
Ah si! J'ai entendu, hein.
C'est très bien.
M'sieur, c'est vrai que Langlois
est parti avec le dirlo?
Oui. Chabert et Carpentier ont encore
deux semaines de vacances.
On est les ma?tres des baraques.
Alors il n'y a pas cours aujourd'hui?
Non.
Qu'est-ce qu'on va faire?
La sieste.
J'ai peut-être mieux.
Merci.
Sans vouloir vous...
Votre rosette?
Oui.
L'oiseau est dans le nid, M. Rachin.
Ah, je ne sais comment vous remercier.
Désolé, M. le Directeur.
On vous demande au téléphone.
Excusez-moi, je...
Monsieur le Directeur!
Faites quelque chose! Mon fils est là-haut!
Laissez-moi passer!
Le feu avait pris sous les toits.
Les flammes dévoraient les dortoirs,
où les enfants avaient été vus
pour la dernière fois.
piégés comme des rats.
Pour Rachin c'était son avancement,
sa légion d'honneur
qui br?laient sous ses yeux.
quand, tout à coup...
Après le déjeuner, je les ai fait passer
par la porte du potager
pour ne pas être vus de la Mère Marie
et des gens du village.
Et puis, puis nous sommes allés dans
la forêt de Lignan.
Qu'est-ce que vous alliez faire là-bas?
Faire un jeu de piste.
Ils étaient contents, hein...
Inutile de vous dire, M. Maxence,
que je réprouve une déception définitive
à votre égard.
M. le Directeur, j'assume
l'entière responsabilité de cette fugue.
M. Maxence n'a pas cessé un instant de vouloir
me dissuader.
C'est ce qu'on appelle "manquer de conviction".
De l'autre c?té on peut aussi considérer
qu'on a sauvé les vies de ces enfants.
Oui, enfin, si vous n'aviez pas laissé
l'établissement sans surveillance, il n'y aurait
pas eu d'incendie.
Bon Dieu, je ne sais pourquoi je continue
de vous écouter.
Bon, M. Maxence, en considération de vos longs services,
vous subirez seulement une mise à pied.
Quant à vous, M. Mathieu, vous êtes renvoyé.
Pour avoir failli au règlement.
Puisque c'est comme ça,
mettez-moi à la porte aussi.
Ce n'est pas à vous de décider.
C'est gentil de votre part, M. Maxence,
mais je crois qu'on a encore besoin
de vous ici.
Pensez aux gosses puisque ce monsieur
n'y pense jamais.
J'ai préparé votre compte. Tenez!
Vous partez immédiatement,
par l'autocar de 18 h.
Je vous défends de revoir même un instant
vos anciens élèves.
Comment ça?
M. Maxence, vous y veillerez.
Allez, sortez!
M. le Directeur, avant de nous séparer,
permettez-moi de vous dire ce que je pense
de vous.
Je le sais, Mathieu.
Vous êtes un homme incompétent,
profondément méchant.
Et eux?
Ils n'ont pas choisi d'être ici.
Mais moi non plus. Je n'ai jamais eu
la vocation de devenir un éducateur.
Et ne me dites pas que vous rêviez
de vous enterrer ici, dans le trou du cul
du monde.
Vous aviez d'autres ambitions? Ben moi aussi!
Ce n'est pas une raison pour leur faire payer
votre échec.
Si vous croyez que ça m'amuse de jouer
le garde-chiourme?
Faut bien que quelqu'un le fasse.
Mais allez-y, vous! Prenez votre baton
de pèlerin, montez à Paris.
Et vois les ministres!
Toc-toc-toc.
"Bonjour. Je suis Mathieu.
"Il faut de vrais éducateurs,
pas des toquards."
Engagez-vous, luttez, puisque
vous avez la foi, Mathieu.
Saint Mathieu.
Vous n'êtes qu'un musicien raté.
Un pion. Juste un p'tit pion.
Pion. Pion. Pion.
"Qu'est-ce que vous faites dans la vie M. Mathieu?"
"Je suis pion."
Pion. Pion. Pion.
PION!
Vous êtes fou.
Je suis fatigué.
Allez au diable.
Je le quitte, au contraire.
J'avais espéré que quelques élèves forceraient
la consigne pour me faire leurs adieux.
Mais rien.
La sagesse de ces enfants
ressemblait bien à de l'indifférence.
Et Morhange...
Enfin.
"A bientôt, M. Mathieu."
"Au revoir, Crane d'obus."
Sur le premier j'avais reconnu
l'écriture soignée de Boniface.
Les fautes d'orthographe,
c'était Pépinot, naturellement.
Cette autre, avec ses notes de musique,
portait la signature de Morhange.
Et celui-ci...
Et celui-là...
Silence! Faites-les taire!
Ils se sont enfermés à clé.
Ouvrez!
A cet instant je ressentis une bouffée
de joie et d'optimisme.
J'aurais voulu le crier au monde entier.
Mais qui m'aurait écouté?
Moi, dont personne ne connaissait l'existence.
Le grand artiste ayant vite
retrouvé sa condition d'homme.
Je m'appelle Clément Mathieu,
musicien raté, pion au ch?mage.
"Je m'appelle Clément Mathieu,
musicien raté, pion au ch?mage."
Et la suite?
Il n'a jamais pris soin de l'écrire.
Mais moi, je peux te la raconter.
Et Pépinot m'avait répondu.
Le lendemain, sur le chemin de retour,
mon enfance me sautait à la gorge.
Après le renvoi de Mathieu,
ma mère me reprit avec elle.
Nous sommes partis à Lyon
où je fus re?u au Conservatoire.
L'ingénieur voulut me remettre en pension.
Elle refusa. Il nous quitta.
Chabert, Langlois et le père Maxence
se sont unis pour dénoncer les méthodes
abusives de Rachin.
Les enfants furent interrogés,
Rachin renvoyé.
Clément Mathieu a continué à donner
des cours de musique jusqu'à la fin de sa vie,
sans chercher à se faire conna?tre.
Tout ce qu'il faisait, il le gardait pour lui.
Pour lui? Non, pas seulement.
M. Mathieu.
M. Mathieu.
Attendez-moi deux secondes.
M. Mathieu.
Qu'est-ce que tu fais?
Vous pouvez m'emmener avec vous?
M'sieur.
Je ne peux pas faire ça. Tu es sorti
de l'internat. Tu vas te faire punir.
S'il vous pla?t?
On peut y aller là?
Oui, j'arrive.
J'ai pas le droit.
Je ne peux pas t'emmener.
Allez, repars!
Vas-y!
Vas-y!
Pépinot avait raison d'y croire.
Le jour du renvoi de Mathieu,
c'était un samedi.
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